Mondiation et territoire(s) (suite)

Pour revenir au concept de "mondiation", il serait intéressant d'observer les liens éventuels entre ce que nous éprouvons et les "domaines" territoriaux, internes ou externes.

Nous pourrions nous poser la question suivante : "Y aurait-il un lien entre ce que j'éprouve à l'instant et un quelconque territoire réel ou symbolique ?".

Prenons un exemple.
Il pleut. J'en éprouve de la colère. Je pourrais me demander s'il y aurait un lien entre cette colère et un territoire quelconque. Ensuite je pourrais me dire : "Est-ce que j'ai prise sur le territoire symbolique de la pluie ? Oui ou non ?...". 

Prenons un autre exemple.
Un ami me dit qu'il sort en rue sans mettre de masque pendant la pandémie du coronavirus. Si j'estime qu'il "faut" en mettre un, je pourrais lui dire d'en mettre un. Et ce faisant, je ferais ce qu'on peut nommer un "empiètement de territoire" : j'empièterais sur le territoire symbolique de mon ami, car je ne lui aurais pas demandé s'il désirait un conseil. Il ne serait pas étonnant que mon ami se fâche dans cette circonstance.

Ainsi, je pourrais faire l'hypothèse que la colère procéderait d'une violation de territoire, tandis que la tristesse viendrait d'une perte de territoire.

N.B. : dans les années 2000, un éthologue liégeois m'a dit que les êtres humains présentaient environ 90 % de comportements territoriaux.




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